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Pratique des Arts N°94
Numéro spécial 15 ans
Oct./Nov./Déc. 2010
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Ils avaient déjà remarqué et appréciaient les œuvres de l’autre, exposées lors de différents salons dans l’Essonne, leur région.
Un jour, Maryse De May, qui fait partie d’un jury, vote pour une des vues marines
de Thierry Berthommier, au dessin précis et aux subtils nuances colorées.
L’œuvre remporte un prix ; entre les deux artistes, une conversation s’engage et continue au gré de rencontres artistiques, comme celle d’aujourd’hui, à l’atelier de Maryse.
Ce qui l’a séduite dans ses tableaux :
un dessin construit, réfléchi, ciselé, qui trouve un apaisement dans des glacis délicats. Comment la rigidité apparente des contours dessinés n’interdit-elle pas le mouvement, très perceptible dans les toiles de Thierry ?
Des ondes colorées mènent le regard et l’invite à s’évader.
C’est sa maitrise des fondus, des floues qui permettent des ouvertures au-delà
de la précision des contours, là où je pressens une poésie des non-dits.
Son œuvre est rassurante par le dessin et émouvante par les effets inattendus
de la couleur. Je me retrouve dans les glacis que Thierry réalise à l’huile puisque
cela évoque ma démarche, mes fondus à l’aquarelle.
Et le fait que la couleur de Thierry soit complètement arbitraire contribue
à l’ambiance féerique de ses œuvres.
Texte : Agnieska Laguna-Chevillotte
Pratique des Arts
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